Philippe Claudel a fait parler de lui en 2003 avec "Les âmes grises" et son prix Renaudot. Deux ans plus tard, il revient avec un court roman, toujours chez Stock, agréable à lire, un peu triste, gentillet.

Monsieur Linh est un vieux monsieur. Sa famille vient semble-t-il d’être massacrée, ainsi que tous ses familiers du petit village du Viêt-Nam dans lequel il a toujours vécu. Alors monsieur Linh doit avec tant d’autres réfugiés monter dans un bateau qui le conduira loin (en France certainement) où il devra finir ses jours. Recueilli dans un centre de réfugiés, il doit s’habituer à un nouveau monde urbain qui lui est totalement inconnu, et dans lequel il ne comprend pas un traître mot. Seules trois choses emportées de son village l’aident à tenir, et l’obligent à vivre : une photo, un peu de terre, et surtout Sang diû, sa petite-fille, tout petit bébé si sage qui va devenir sa raison de vivre. Et un jour, sur un bon, un gros monsieur qui semblait l’attendre...

Bon, alors, bien sûr, La petite fille de Monsieur Linh dégage une forte odeur de guimauve. C’est gentil, très doux, un peu facile, il faut bien le reconnaître. Mais bon, après tout, de belles histoires tristes de temps en temps, pour quoi pas ?? Oui quoi, y’a pas que le cul et Raël dans la vie ! Le roman ne restera certainement pas dans les annales, mais il se lit bien, il est très court (on ne risque donc pas l’indigestion de shamallows) et bien écrit. Mention honorable donc.