Après Dina la semaine dernière, Frida aujourd’hui. Une autre femme au destin chargé, mais ici ça n’a rien à voir ! Frida, c’est Frida Kahlo, peintre mexicain de la première moitié du siècle dernier.

Je vais être très honnête et avouer mon inculture, mais mis à part le nom, je ne connaissais quasiment rien de Frida Kahlo. Quelle surprise ! Quel destin ! Brisée en mille morceaux à la fin de l’adolescence, elle parviendra par miracle à remarcher mais portera avec elle de très grandes souffrances jusqu’à la fin de sa vie. Un mariage d’amour avec Diego Rivera, le plus grand peintre national de l’époque, beaucoup de déceptions, des amours diverses, des parties de jambes en l’air avec Trotski himself..., quelle vie !

Le film n’est certes pas exceptionnel. Je lui reprocherais d’être un peu trop linéaire et de manquer quelque peu de souffle, de ce souffle qui fait les grands films qu’on n’oublie pas. Par contre, on peut y aller sans hésitation ; on ne s’ennuiera pas une seule minute. La musique est très bonne (on est en Amérique du Sud la plupart du temps), les décors superbes. Et surtout, Julie Taymor intègre complètement la peinture de Frida Kahlo dans son film. Les personnages se fondent dans les toiles, parfois au contraire les toiles s’animent. En cela, c’est un très bel hommage à l’artiste. Le final sur la mort de l’héroïne est particulièrement réussi. Un bon film.