On avait déjà Sophie Marceau dans le rôle de la mauvaise actrice dans de mauvais films. Nous avons maintenant Isabelle Adjani dans le rôle du retour raté dans des films ratés. Depuis son retour de Suisse, trois films, trois merdes. "La repentie" (c’était un film ??). "Adolphe" (adaptation beaucoup trop speed de Benjamin Constant). Et aujourd’hui "Bon voyage", de Jean-Paul Rappeneau.

Beaucoup de moyens dans ce film. Un riche casting (outre Mlle Adjani, Gérard Depardieu, Virginie Ledoyen, Yvan Attal, Grégori Derangère, Peter Coyote). De beaux décors. De beaux costumes. Plein de figurants. Ouais. Mais un scénario raté. Une histoire ridicule, des personnages d’une platitude affligeante. Une espèce de comédie à la française, mais qui ne se veut pas comédie. Bref, un film chiant (je me suis endormi pendant environ 1/4 d’heure). A peu près rien d’intéressant. La seule chose qui m’ait plu, c’est l’ambiance que recrée Rappeneau. L’exode. L’exil du gouvernement et des classes dirigeantes à Bordeaux dans les heures qui ont précédé la reddition et la prise du pouvoir par Pétain. A quand donc un film historique sérieux retraçant ces heures mouvementées de l’Histoire de France ?

Quant à Mlle Adjani donc, elle a toujours ses cheveux noirs et ses yeux bleus, mais c’est à peu près tout. Cette fois, elle joue une actrice criminelle maîtresse d’un grand ministre de cette IIIe République finissante. Son rôle, elle ne le joue pas. Elle le surjoue. Comme d’hab. Elle en fait trop. Elle se prend pour une grande tragédienne. Elle nous gonfle. Mais bon, ça va finir par se voir. Ses deux films précédents ont été deux bides. Celui-ci, on en parle peu malgré la forte campagne de pub. D’ici qu’on la retrouve nous vantant les mérites du nouvel Ajax entre le Bigdil et PPDA, il y a peu !