Contenu

Alexandre Ier


Auteur Marrie-Pierre REY La note de ThD
06/10
Pays France
Première parution 2009
Éditeur Flammarion
Lu Mai 2013

La bio du vainqueur de Napoléon. Un personnage complexe et apparemment torturé qui aura marqué surtout lors de la campagne de Russie de 1812. Et qui aura définitivement arrimé la Russie çà l’Europe.

Enfin chéri de sa grand-mère, Alexandre représente tous les espoirs de Catherine II. Mais quand elle meurt, c’est son fils, Paul Ier, qui devient tsar. Alexandre doit ronger son frein. En 1801, devant l’impopularité de ce père autoritaire et aux décisions étranges, il accepte de mettre en place un complot aboutissant à son assassinat. Le règne d’Alexandre Ier commence donc par un parricide, qui le torturera toute sa vie et semble l’avoir hanté durant ses dernières années. Installé sur le trône, Alexandre reprend la suite de sa grand-mère. La jeunesse le pousse vers les réformes. De timides idées de parlementarisme, de vraies hésitations sur l’abolition du servage...

Mais très vite, c’est la question napoléonienne qui vient troubler la politique russe (et mondiale). Après s’être cassé les dents sur l’armée impériale, Alexandre finit par se soumettre et faire profil bas, notamment lors de la rencontre de Tilsit. Si Napoléon semble séduit par le jeune tsar, Alexandre joue un énorme jeu de dupes. Sitôt la situation apaisée, il réorganise l’armée russe. Il profite de sa prétendue amitié pour s’arroger un bout supplémentaire de Pologne. Mais peu à peu, le tsar se fait moins docile. Jusqu’à 2012. Napoléon ira se perdre dans l’hiver russe, et Alexandre montrera une détermination sans limite. L’histoire lui donnera raison, et c’est lui finalement qui entrera, triomphant, à Paris en 2014, avant d’assister lui-même au Congrès de Vienne.

Une fois l’Europe apaisée, le tsar revient à Saint-Pétersbourg. La troisième partie de sa vie est consacrée à assurer la place de la Russie dans l’Europe. Dans ses dernières années, Alexandre aurait aussi envisagé de mettre fin au schisme religieux de l’Eglise orthodoxe pour se rapprocher de Rome. Sur le plan intérieur, les réformes sont oubliées durant toute la fin du règne. Alexandre dit son envie de se retirer, préparant sa succession. Aussi, après sa disparition, en 1925, loin de la Cour, les rumeurs se multiplient, imaginant une fausse mort et le retrait d’Alexandre loin de la vie officielle. L’apparition du tsarets Fiodor Kouzmitch n 1836 reste encore troublante, et restera à jamais un des mystères de l’histoire russe...