Olivier Gourmet, prix d’interprétation au printemps dernier à Cannes. Olivier Gourmet que j’avais eu tant de plaisir à découvrir dans « Nationale 7 », un petit bijou produit par Arte, et malheureusement passé complètement inaperçu. Dans « Le fils », il est génial. Il porte tout le malheur du monde sur ses épaules, qu’heureusement il a assez larges. On découvre assez vite pourquoi il se comporte aussi bizarrement avec le jeune ado qui débarque dans le centre d’apprentissage où il enseigne la menuiserie. Tout alors est dans le non-dit. Mais quel non-dit ! Aucune action. Aucun dialogue. Juste un passé, une histoire, un secret, un drame, une douleur. Un truc terrible à porter. C’est très beau. C’est à voir. S’il n’y avait qu’un fils à voir cette semaine, ce serait celui-là.