Vous aimez cultiver le côté maso qui sommeille en vous ? Vous adorez sortir furieux d’une salle de cinéma ? Vous jubilez à l’idée d’être pris pour un con ? Vous collectionnez les films nuls ? Alors vite vite vite, courez. « Signes » est fait pour vous. « Signes », ce n’est pas un film. C’est de la soupe. Un infâme brouet américain comme ils savent si bien les faire parfois. Une grosse merde qui vous reste sur l’estomac. C’est NUL. Une histoire d’extraterrestres dans une gentille famille américaine comme on les aime, au milieu des champs de maïs.

Attention, vous risquez de trouver quelques bons moments tout de même. Mais rassurez-vous, ça a commencé comme de la merde, ça finira en véritable diarrhée. Entre-temps, on aura subi un extraterrestre ridicule (même la Créature de Rosewell sur TF1 était plus crédible), une crise d’asthme pathétique (heureusement que mon père n’est pas Mel Gibson, sinon, à sa façon de faire les injections pour arrêter les crises, je serais déjà mort dix fois avant d’atteindre mes sept ans), et surtout, une belle morale, une de ces morales américaines comme on les aime (cette fois, ce sera, « Il n’y a jamais de coïncidence »). Pour ma part, je me prends parfois à regretter qu’Oussama n’ait pas fait davantage de ménage dans ce peuple de nases, je me sens une âme de sniper. M. Night Shyamalan nous avait très agréablement surpris avec « Sixième sens », un peu déçu avec « Incassable », mais là, il sombre dans le grand n’importe quoi. Et cette fois, il n’y a même plus Bruuuuce Willis pour nous aider à tenir. Arghhhhh.