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Grande École


 

 

 
Pays France

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Sortie France 4 février 2004
Durée 1 h 50
Titre original Grande école  
   
Réalisateur Robert SALIS

La note de ThD

Avec Grégori BAQUET (Paul)

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  Alice TAGLIONI (Agnès)
  Jocelyn QUIVRIN (Louis-Arnault)
  Salim KECHIOUCHE (Mécir)

Paul Tabor, jeune fils de famille fait son entrée sur le campus d’une grande école de commerce française, pendant que sa copine intègre Normale Sup. Entre deux cours, il partage un appart avec Chouquet, un copain d’enfance et Louis-Arnault, fils de diplomate, son binôme dans l’école. Tout va s’enchaîner, et Paul préfèrera vite les bras d’un jeune ouvrier beur aux cours de finance...

Le scénario : mauvais. La mise en scène : mauvaise. Les acteurs : mauvais. "Grande école" est un mauvais film. La seule chose qu’on pourra apprécier, c’est... ben finalement, rien du tout. Rien ne nous est épargné. Ni les sentences les plus creuses, ni les leçons à trois francs six sous. On navigue entre HEC raconté par L’Humanité Dimanche et Britannicus interprété avec beaucoup de conviction par les jeunes de la MJC de Trappes. Robert Salis peut prendre tous ses acteurs par les bras, pour qu’ils partent tous ensemble et arrêtent de faire du cinéma. Un film pareil, c’est effroyable. Ne manquaient guère que Sophie Marceau et Ornella Muti, et le tableau aurait été complet.

Une seule question : comment peut-on imaginer un tel film ? Deux hypothèses. Soit Robert Salis a fait prépa HEC mais n’a réussi à intégrer aucune école, pas même l’ISEG ou l’ESLSCA. Soit, plus vraisemblable, il s’est fait larguer par un ancien petit ami sorti d’HEC. Sinon, c’est incompréhensible d’arriver à produire un tel truc. Depuis le séminaire d’accueil dans l’école, qui bien sûr voit le directeur expliquer à l’élite que les licenciements sont bons (même François Hollande et José Bové ont dépassé ces fantasmes sur l’école de commerce), jusqu’au manichéisme du jeune beur qui nous apprend la vie, en passant par la puissance des concepts ("L’homosexualité ou l’hétérosexualité ne sont plus des questions aujourd’hui"), on doit tout subir pendant 1 h 50. De quoi vous dégoûter à jamais d’aller au cinéma. On a plutôt l’impression de subir un téléfilm de luxe sur M6 en attendant la finale de Bachelor. Nul. Définitivement. Seuls les amateurs de films animaliers pourront y trouver leur compte, en matant toutes ces bites, en gros plan ou en travelling, de toutes les couleurs, de toutes les tailles, dans toutes les positions. Mais n’importe quel bouquin de cul serait plus instructif encore que "Grande école". A éviter ABSOLUMENT.